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Bill Hybels: une rencontre en profondeur

Pasteur de l'eglise de Willow Creek (20,000 assistants)

Vanessa BONNEFONT

bill hybels croppedBill Hybels est le fondateur de l'église Willow Creek Community Church et il en est le pasteur principal depuis presque 40 ans.

À 62 ans, c'est un monsieur plein de fraîcheur et d'humour, dont les yeux bleus pétillent d'intelligence et de sagesse, qu'on devine tout à la fois humble et convaincu. Il est passionné par l'église locale. Il voyage régulièrement dans de très nombreux pays du monde et, dès les premiers mots qu'il prononce, on sent bien qu'il a beaucoup à nous apprendre.

Son église, fondée en 1975, compte plus de 20 000 membres aujourd'hui. La vision fondamentale qui inspira Bill dès le commencement est celle d'Actes 2 et son aspiration a toujours été de conduire l'église selon les principes d'Actes 2:

“Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. La crainte s'emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes par les apôtres. Tous ceux qui avaient cru étaient ensemble et avaient tout en commun. Ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun.

"Chaque jour avec persévérance, ils étaient au temple d'un commun accord, ils rompaient le pain dans les maisons et prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et obtenaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés.” Actes 2, 42-47


Pour que les gens soient touchés

Bill a constaté que, dans tous les pays du monde, les rencontres chrétiennes comportent les éléments suivants :
1)    un temps de louange (chant, musique, activités artistiques et prière)
2)    un temps de prédication
3)    un temps de convivialité

Il a aussi constaté que, dans tous les pays du monde, on peut entendre des prédications saisissantes mais aussi des prédications ennuyeuses, on peut vivre des temps de chant bénis et d'autres sans intérêt, et on peut connaître les joies de la communion fraternelle tout autant que les déceptions de la solitude au sein même d'une communauté.

Or, son objectif pour nos rencontres, c'est que les personnes qui y assistent puissent vivre quelque chose et soient touchées. Et il se trouve que chacun des trois temps décrits ci-dessus sont des occasions pour que les gens soit touchés, pour peu qu'on réfléchisse à leur élaboration de manière créative.

1)    le temps de louange : Bill ne préconise surtout pas le seul alignement d'une liste de chants, à l'issue desquels on s'asseoit et on passe à autre chose.

Il nous encourage à placer, au cours des 20-25 minutes imparties, un moment précis où l' on fasse quelque chose de « différent », quelque chose qui va interpeller le cœur et/ou l'intelligence des participants. Quelque chose qui touchera les gens, un moment spécifique que l'on préparera soigneusement dans la prière, qui sera le point culminant de notre programme.

À Willow Creek, le schéma est souvent le suivant : 1 ou 2 chants (voire 3), puis une pause avec quelque chose qui interpelle l'auditoire de façon différente, ensuite un nouveau chant d'appropriation, de réponse à ce qui vient d'être dit, et pour finir un chant de déclaration.

Mais ce shéma n'est pas obligatoire, l'important est de créer un moment particulier qu'on a soigneusement pensé pour que les gens repartent avec quelque chose de spécifique déposé dans leur coeur.

Exemple : lors du Sommet Mondial du Leadership 2013, au cours d'un temps de chants, un intermède musical fut proposé pendant lequel un artiste était placé devant une grande vitre sur laquelle il projeta à plusieurs reprises de la peinture, ce qui symbolisait le péché dans nos vies.

Tandis que quelqu'un expliquait que le Seigneur était venu pour nous laver de tout péché, l'artiste prit du savon et une éponge pour nettoyer la vitre et ôter toute trace de peinture. À l'issue de ce moment, on proposa aux participants un temps de confession et d'appropriation du pardon de Dieu.
Voir le péché matérialisé sous forme de peinture et le voir disparaître sous un coup d'éponge a eu beaucoup d'impact dans les cœurs.

2)    le temps de prédication : là encore, Bill ne préconise pas la juxtaposition d'idées les unes derrière les autres sans but précis (introduction, point 1, point 2, point 3, conclusion...), mais il suggère que les prédications (d'environ 25 minutes) soient bâties pour aller vers un moment précis, le cœur du message en quelque sorte, quelque chose qui va toucher les personnes au point que des années plus tard elles se souviennent encore de ce qu'elles ont entendu.

Que veut dire « être touché(e) » ? S'agit-il d'une émotion qu'on ressent ou de la découverte d'un contenu doctrinal ? Bill explique qu'il n'y a pas de règle, qu'on peut être touché(e) lorsqu'on comprend quelque chose de neuf au sujet de Dieu (dans ce cas c'est notre intelligence qui est touchée), mais qu'on peut aussi être touché(e) en percevant l'émotion de quelqu'un qui s'exprime (c'est le cas lorsque quelqu'un partage un témoignage l’émeut particulièrement, son émotion atteindra le cœur de ceux qui l'écoutent).

D'ailleurs, au cours d'une prédication, on peut être touché(e) de ces deux manières-là. Certains points du message vont venir nous apprendre des choses, mais à un moment donné, c'est notre coeur qui est saisi. En réalité, c'est le travail du Saint-Esprit, qui prend du contenu (intelligible, doctrinal, etc..), pour atteindre notre cœur.

Mais il est important que les prédicateurs veillent à proposer des prédications créatives, au cours desquelles le Saint-Esprit pourra agir ainsi. Selon Bill, si quelqu'un prêche depuis des années sans que personne ne soit jamais touché par ses prédications, c'est qu'il faut revoir quelque chose !

Toute cette préparation est un objectif à se fixer, mais nous savons aussi que le Saint-Esprit peut très bien toucher les gens à des moments complètement différents de ceux que nous avions prévus, et parfois les auditeurs ne se souviendront que de cette seule phrase que Dieu leur a dite, oubliant le thème de la prédication ou même le nom de celui qui prêchait.

Peu importe le moment ou la manière, l'important est de leur offrir la possibilité de vivre quelque chose à un moment ou à un autre.
Exemple : Bill se souvient d'une prédication de E.V. Hill, qu'il a entendue il y a plus de 20 ans et qui l'a marqué. Le pasteur avait commencé par demander aux auditeurs s'ils pouvaient définir à quel moment, dans l'Histoire, l'oeuvre de Dieu avait été la plus spectaculaire. Était-ce lors de la création ? (le pasteur refit alors le récit de ce Dieu grandiose qui crée le ciel, la terre, l'être humain...)

Mais non, ce n'était pas à ce moment-là. Était-ce lors de la sortie d'Égypte ? (le pasteur décrit les plaies, le passage de la mer des Joncs...)

Mais non, ce n'était toujours pas là que Dieu était le plus spectaculaire. Puis le pasteur enchaîna, avec quelques exemples de l'Ancien Testament, puis la venue de Jésus, sa mort et sa résurrection. Mais non, malgré tous les épisodes qu'il racontait, aucun de ces événements n'était, selon lui, ce que Dieu avait fait de plus spectaculaire.

Face à un auditoire frustré de ne pas comprendre où il voulait en venir, il finit par donner la réponse à sa question initiale : « là où Dieu a été le plus spectaculaire, c'est le jour où il m'a sauvé, moi.... »

Une prédication de ce type se présente comme un voyage, il y a des hauts (où l'auditeur espère entendre enfin la réponse à sa question) puis des bas (lorsqu'il découvre que la réponse n'est pas ce qu'il pensait), il y a de la tension, du suspense, si bien qu'au moment où la réponse finale est donnée, le cœur de chacun est pleinement réceptif et c'est là que le point crucial peut être apporté.

3) le temps de convivialité : ce temps est propice à ce que les gens soient touchés également. À Willow, du fait de l'importance de la communauté, les chrétiens arrivaient dans la précipitation (pour être sûr d'avoir de bonnes places) et repartaient dans la précipitation (pour échapper aux inévitables embouteillages que génère l'affluence de tant de personnes au même moment).

La situation n'était pas propice à la communion fraternelle. Depuis deux ans, comme leur auditorium se compose d'un parterre et de deux balcons, répartis en 27 sections d'une centaine de places chacune, ils ont réorganisé l'église par sections. Ils ont établi des leaders de section avec une équipe de 10-12 personnes autour de chaque leader.

Chaque leader de section prend place dans sa section avec ses 10-12 collaborateurs et ils accueillent les autres membres de la section. Les participants réguliers s'asseoient donc toujours au sein de la même section à laquelle ils appartiennent. Les sections sont autonomes dans leur organisation, elles fonctionnent comme des groupes de maisons, ont leurs propres activités.

On a fixé 4 objectifs aux leaders de section et à leurs collaborateurs : a) remplir toutes les chaises de leur section (ce qui fait que lorsqu'un nouveau venu se présente, il y a un certain nombre de personnes qui viennent rapidement à sa rencontre pour l'inviter à s'asseoir au sein de leur section) b) créer de la connexion entre les membres d'une même section (tous les membres d'une même section se connaissent donc et un nouveau venu sera vite intégré et invité d'emblée dans les rencontres, les fêtes organisées par la section) c) faire des disciples et d) mobiliser chaque membre de la section pour qu'il serve le Seigneur à son tour.

Pour que les personnes grandissent

Bill nous cite quelques éléments qu'il a identifiés au sein de sa communauté comme des facteurs incontestables de croissance :

1)    la lecture de la Bible (c'est-à-dire un engagement personnel et quotidien avec la Bible) : pendant toute l’année, Bill a encouragé les membres de son église à rechercher chez eux la chaise qu'ils trouvaient la plus confortable. Puis, une fois qu'ils l'avaient trouvée, à passer un quart d'heure par jour assis sur cette chaise pour y lire la Bible.

Il ne leur parlait pas de lecture biblique, il leur parlait seulement de leur chaise. « Comment ça va sur votre chaise ? » Pour les encourager, il lui arrive encore de partager certaines des découvertes qu'il a lui-même faites sur SA chaise, et il leur rappelle qu'il ne peut pas lire la Bible à leur place (tout comme on ne peut pas s'asseoir sur la chaise de quelqu'un d'autre, à sa place...)

2)    la puissance de la communauté : ceux qui grandissent appartiennent à un groupe ou à une équipe au sein desquels leur caractère est travaillé.

3)    le service : celui qui sert grandit parce qu'il est confronté à des défis.

Bill nous explique qu'une communauté chrétienne se compose de quatre sortes de personnes.

1)    les explorateurs (ou chercheurs), qui se contentent d'assister aux événements, qui sont plus ou moins en recherche mais ne sont pas encore convertis
2)    les « bébés » chrétiens
3)    les chrétiens en croissance
4)    les chrétiens centrés sur Christ.

L'objectif est que chacun grandisse et change de catégorie, pour finir par se centrer entièrement sur Christ. En ceci, l'engagement personnel dans la lecture de la Bible est un facteur absolument déterminant.


La question de la succession dans le ministère

Bill identifie deux raisons pour lesquelles les pasteurs restent souvent en poste au-delà de leurs limites.

La première est qu'ils voient le ministère pastoral comme étant leur identité, qu'ils ne savent pas forcément quoi faire d'autre et qu'ils ont cette crainte de n'être plus personne une fois l'heure de la retraite venue (d'ailleurs Bill lui-même, lorsqu'on l'interroge sur ses perspectives de retraite, nous répond honnêtement qu'il souhaiterait rester pasteur, mais en quittant Willow, et en allant encourager une petite œuvre qui aurait besoin de lui....)

La deuxième raison, du moins aux États-Unis, est que les pasteurs n'ont pas de plan de retraite satisfaisant. Si les débuts de leur ministère ne leur ont pas permis de gagner suffisamment leur vie, ils atteignent l'âge de la retraite sans avoir suffisamment cotisé, ce qui les contraint à poursuivre une activité tardive. Bill encourage les pasteurs à commencer à réfléchir à leur retraite dès la cinquantaine, pour bien la préparer.

Depuis 5 ou 6 ans, les églises américaines tendent à payer un meilleur salaire aux pasteurs dans leurs 6 ou 7 dernières années de ministère, afin qu'à la retraite ceux-ci aient de quoi vivre. Cela lui semble plus judicieux que de demander à une église de continuer à soutenir un pasteur déjà retraité.

Comment Bill envisage-t-il sa propre succession ? Ce sont les anciens et les responsables de son église qui lui ont demandé de rechercher lui-même son successeur et de leur faire une proposition de candidat sur lequel ils se prononceront ensuite.

Willow Creek étant une église indépendante, elle ne dépend pas des statuts d'une dénomination pour sa transition. C'est d'abord en interne que Bill cherche son successeur, parmi des personnes ayant 15 à 20 ans de moins que lui (pour éviter à l'église d'avoir à revivre une nouvelle transition peu de temps après son départ). Si personne ne convient en interne, il cherchera à l'extérieur.

Pendant ce temps (Bill compte prendre sa retraite d'ici 5 ans), il enseigne et encourage l'église à devenir plus forte pour que son départ ne la fragilise pas.

Lorsqu'on lui demande quelles qualités il attend de son successeur, il répond que celui-ci doit savoir prêcher et être un bon leader, solide et capable de mobiliser la communauté derrière lui. Pour succéder au pasteur Bill, il est certain qu'il faudra un autre « personnage » d'envergure...

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Dernière modification lemardi, 03 mai 2016 15:15

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