Gilbert Ringenbach--il trouve enfin d'aventure, d'endroits lointains, exotiques même
- Publié dans Témoignage
Lorsque Gilbert Ringenbach entre quelque part, les gens bien souvent sourient sans s'en rendre compte.
La joie émane de lui et il la communique.
Cela ne date pas d'hier. Ce fils de la grande dépression économique (ne en l935) faisait déjà rire ses petits copains, inventant des histoires de Tarzan à Tahiti et de D'Artagnan. Les copains s'asseyaient dans I ‘escalier de la maison de sa mère et le petit comique les amusait avec ses grimaces et ses gestes.
Même les profs de L’école appréciaient son humour. Une fois, pendant la seconde guerre mondiale, ils l'ont appelé pendant la pause de la recréation.
"Ringenbach, chantez ce chant pour nous." Avec beaucoup de fierté, le gamin mettait les épaules en arrière, remplissait ses poumons et chantait un chant des résistants Français, "Vous n'aurez pas I ‘Alsace et la Lorraine", au grand bonheur de ses profs.
Heureusement qu'il n'y avait pas de collaborateurs dans le coin, sinon le petit aurait pu finir à Auschwitz!
Au plus profond de lui-même, il rêvait d'aventure, d'endroits lointains, exotiques même. II vivait ses aventures dans ses rêves. A 14 ans, il rejoint son père pour travailler à l'usine à Belfort. Sa joie de vivre naturelle l'accompagnait.
Avec son copain Raymond, ils présentaient des sketchs imitant Laurel et Hardy, Bourvil et bien d'autres. Le propriétaire du cabaret "La Coupole", à Belfort, les laissa même jouer leurs sketchs pour amuser ses clients.
L'acteur "perd la mémoire"
Cela dura quelques années. Les deux jeunes rêvaient d'une carrière dans le monde de spectacle. Un jour, le grand acteur Jean Tissier vint a Belfort. "Nous avons tente de lui demander de nous pistonner," se souvient Gilbert avec un sourire. "II a du perdre la mémoire."
Ses rêves d'aventure le poussèrent à s'engager dans la marine française à I ‘âge de 17 ans. II n'y trouva pas ce qu'il espérait. La perte de liberté butait contre sa soif d'aventure. Ce n'était pas son rêve.