Une-formule-bizarre-pour-multiplier-la-benediction
- Écrit par David Porter
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David Porter
Eli avait un vrai sens du dramatique. Il entre en scène dans une période critique de l’histoire d’Israël. La Bible ne décrit pas cet homme peu ordinaire mais dans mon imagination, c’est un homme viril, une sorte de Charlton Heston ou Jean-Claude Van Damme poilu.
Achab règnait sur le pays à ce moment-là. D’autres rois d’Israël s’étaient livrés aux idoles mais pas comme lui. Il gagne le titre « champion des rois d’Israël en ce qui concerne le péché ». Il s’est marié avec la ravissante Jézabel et ils ont essayé de faire du pays d’Israël un pays d’adorateurs de Baal.
Dans le pays, ceux qui avaient un cœur pour Dieu se demandaient : « Qui est Dieu alors ? C’est Yahweh ou c’est Baal ? » Pour beaucoup de personnes Baal était celui qui donnait la pluie, qui accordait les bonnes moissons, qui donnait aux femmes d’être enceintes.
Notre ami Eli défia Achab. Ce n’était pas par hasard qu’il proclama par la Parole de Dieu que la pluie ne tomberait plus qu’à sa parole. Si Baal était vraiment un dieu qui donnait la pluie, cela se verrait par la suite.
Puis Eli se cacha près d’un fleuve, où il était nourri par les oiseaux. Enfin, il semble être à un régime de « South Beach » presque trois mille ans avant qu’il ne soit inventé—viande et pain le matin et le soir.
Puis, victime de sa propre prophétie parce que le fleuve s’est desséché, il entendit la voix de Dieu le dirigeant à Sarepta où le Seigneur avait commandé à une veuve de le nourrir.
Alors, Eli arrive aux portes de la ville où il trouve la veuve qui ramassait un peu de bois pour cuire son dernier repas. Eli dit : « Va me chercher, je te prie, un peu d'eau dans un vase, afin que je boive. » Elle part pour le faire. On voit bien que ce n’est pas une femme moderne. Une femme moderne aurait dit : « Va le chercher toi-même. Tu as deux jambes » !
Eli l’appelle quand elle part et dit en effet : « Puisque que vous êtes debout allez me chercher un morceau de pain ». Nous les hommes, nous sommes bien pour cela, n’est pas ? De notre place sur le canapé, nous disons : « Chérie, puisque tu es debout, tu ne veux pas me ramener quelque chose du frigo ? »
Mais là, il a touché le point sensible de sa vie. « L'Éternel, ton Dieu, est vivant ! Je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et pour mon fils; nous mangerons, après quoi nous mourrons. »
Elle n’essayait pas de dramatiser la situation. C’était honnête. Si j’ai bien compris, Jésus dit plus tard qu’il y a eu beaucoup de veuves Juives qui sont mortes durant cette famine. Et voilà une petite femme païenne dans le même danger.
Il y avait pourtant une différence chez elle. C’était une femme qui venait à la foi. Baal régnait comme dieu dans les cœurs des gens de son pays mais ce « dieu » ne faisait rien. Elle avait entendu parlé du Dieu d’Israël et je crois que dans son cœur il existait une soif pour la vérité.
Un cœur affamé, Dieu ne pouvait pas l’ignorer, même si ce n’était pas un cœur juif.
Le prophète du Tout Puissant l’a défiée : « Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau, et tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. »
« Le nourrir en premier ? » Est-ce croyable ? Est-ce un prophète de Dieu ou un SDF qui essaie d’avoir ce qui reste de sa nourriture ?
Vous dites : « Mais qu’est-ce qu’elle avait à perdre ? Enfin, ce morceau de pain les auraient tenus en vie, elle et son fils, combien de temps ? Cinq ou six heures ? Elle ne risquait pas grand-chose !
Si six heures sont tout ce que vous avez, c’est beaucoup. Imaginez qu’Ossama ben Laden soit venu chez vous. Il pointe son fusil AK-47 vers votre tête et il vous dit : « Ah, mon ami. Je ne suis pas aussi méchant que les gens le disent. Je vous donne un choix ; je vous tue maintenant ou j’attends et je vous tue dans six heures. Alors, ce n’est pas gentil, ça ?»
Moi, j’attendrais, parce que qui sait ce qui va arriver en six heures. La Légion Etrangère peut arriver pour me sauver ! La femme ici aurait pu rencontrer un homme riche pour se marier et être sauvée, elle et son fils.
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
Quand elle mit le pain dans les mains du prophète, ce qu’elle fit en réalité ce fut mettre sa vie et celle de son fils dans les mains de Dieu d’Israël. Elle risquait sa vie en croyant Celui qui lui a promis : « La farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour où l'Éternel fera tomber de la pluie sur la face du sol. »
Ce principe de « prépare-moi d’abord un petit gâteau » est celui qui règle notre vie spirituelle du début jusqu’à la fin. C’est comme ça que nous avons connu le Seigneur et que nous avons reçu la vie éternelle.
J’avais un ami qui était venu au Seigneur vers la fin de sa vie. Jusque là il blessait les autres et les a déçus. Le cancer l’a condamné quand une dame chrétienne l’a rencontré.
Elle lui a parlé de Jésus Christ, comment il sauve, pardonne, et guérit. L’homme est venu à la réunion où le pasteur annonçait clairement l’évangile de Jésus et il s’est approché pour recevoir la vie éternelle.
Il n’avait pas grand-chose à perdre, vous dites vous. Mais combien sont à la fin et résistent toujours ? Ils ne veulent pas donner ce pain, qui représente toute leur vie à Dieu. Ils le grignotent jusqu’à la fin.
Mais tant que le pain, notre vie, nous appartient, il n’y a pas de miracle. C’est quand nous donnons notre vie à Jésus que le miracle commence.
Et ça continue tout au long de la vie chrétienne. Quand j’étais à la fac j’avais des grands desseins pour mon avenir. J’allais être journaliste. J’ai taquiné mes amis en disant que je serai correspondant à l’étranger et que j’habiterai Paris.
Paris semblait tellement loin et mystérieuse pour un garçon du sud des USA. Je croyais que je blaguais.
Mais je donnai mes rêves au Seigneur quand Il m’appela à prêcher l’évangile. Je croyais que tout cela était fini mais Dieu a un drôle de sens de l’humour. Je prêche toujours mais quand vous lirez cet article je risque d’être à Paris et je travaille aussi pour le magazine que vous avez entre vos mains.
Quand vous prenez le risque de Lui donner votre pain –votre avenir, Il le multiplie et ce que vous donnez devient une bénédiction, et pour vous et pour les autres.
Tout comme le pain de cette femme.
Nous avons un défi impressionnant devant nous. Si Jésus revenait aujourd’hui, 90% du monde ou plus ne serait probablement pas prêt. Il faut qu’on atteigne les perdus pour le Seigneur.
Mais la seule façon de le faire est de préparer le petit gâteau de notre vie comme sacrifice au Seigneur—la première partie, non pas ce qui nous reste après. Cela nous coûte notre argent pour envoyer les missionnaires mais encore plus ça nous coûte toute notre vie pour atteindre ceux qui sont autour de nous.
Dieu ne nous demande pas quelque chose que Lui ne ferait pas. A la Croix le Père a donné son Fils Jésus Christ. Est-ce étonnant que la Bible l’appelle « le pain de vie » ?
Tout comme cette femme a donné son pain pour que les autres vivent, Dieu a donné ce pain de vie, qui a été brisé, pour que nous aussi, nous vivions en le mangeant.
La question que Dieu nous pose est tout d’abord : « Est-ce que vous allez manger le pain de la vie éternelle que je vous donne ? »
Et pour ceux qui ont répondu « oui » sa question est : « Est-ce que vous me donneriez « le pain », ta vie, pour que je la bénisse et que je fasse d’elle une bénédiction pour les autres ? »
Votre réponse détermine si vous serez nourri dans « la famine ».
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