C’est comme ça. J’apprends à vivre avec ?
- Écrit par David Porter
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Suzy entre dans la chambre et découvre une chaussette qui la défie depuis le parquet. Son mari paresseux est étendu sur le lit, en train de lire la dernière édition de l’Équipe.
« Tu ne pourrais pas mettre tes chaussettes dans le panier à linge ? Ce n’est pourtant pas difficile !Tu es tellement mou. Je dois repasser derrière toi comme si tu étais un enfant de trois ans. »
Georges serre les dents avant de marmonner : « J’aurais dû mieux regarder ta mère avant de t’épouser. Tu lui ressembles de plus en plus. »
« Ma mère ! » s’écrie Suzy. « Si tu veux tout savoir, mon père ramassait toujours ses chaussettes et ma mère n’était pas son esclave personnel. »
« Il est probablement arrivé à la conclusion qu’il était plus facile de ramasser ses chaussettes que d’être harcelé jusqu’à la mort, » rétorque-t-il, la mine renfrognée, en tournant une page de son magasine.
Nous ne parlerons pas des dix minutes suivantes de cette conversation entre amoureux. Disons simplement que le ton est monté de façon dramatique. Comme deux joueurs au tournoi de Roland Garros, chacun a essayé de marquer le point en perçant les défenses de l’autre.
Elle a fini par fuir la chambre en claquant la porte derrière elle.
Maintenant, j’ai une question pour toi. Comment ce couple pourrait améliorer sa relation de 50 % ? Facile. L’un d’eux doit se taire. Et je ne parle pas de pester en silence. Nous devons garder nos disputes pour des choses qui valent réellement une dispute.
Si Suzy était entrée dans la chambre et y avait trouvé une autre femme, LA, ça aurait valu une discussion animée. Mais, ce couple continue à se disputer pour des petites choses futiles (mais qui sont souvent l’expression de problèmes plus profonds).
Quelqu’un doit faire quelque chose.
Le pouvoir enivrant du statu quo
Il y a de nombreuses situations que nous avons acceptées comme faisant partie de notre vie, en pensant que nous ne pouvons rien y faire. Les disputes continuelles entre Suzy et Georges, par exemple. Mais sont-ils vraiment impuissants face à cette situation ?
Qu’en est-il d’un mari qui se plaint parce que sa femme ne fait pas la cuisine ? Il n’est pas impuissant. Il peut apprendre lui-même ! Quelqu’un m’a dit qu’il y avait des livres qui expliquent comment faire.
Et cet homme coincé dans un travail qu’il déteste ? Il a constamment des maux d’estomac à cause de cela. Sais-tu qu’il peut suivre des cours du soir pour se spécialiser dans un autre domaine ? (« Mais je sui fatigué quand je rentre à la maison »). Ou ce péché que nous avons si souvent essayé de supprimer ? Ou ce trait de caractère qui se saisit de toi et ne veut pas s’en aller ?
Nous luttons parfois un peu, mais pour nombre de ces situations, nous haussons les épaules et disons : « J’ai essayé. Les choses ne changent pas, alors pourquoi dépenser de l’énergie ? » Changer semble plus compliqué que de vivre avec cette situation.
Que faire ?
Un ami m’a parlé d’un pasteur de l’Europe de l’Est qui prêchait aux États-Unis. Alors qu’il se tenait derrière le pupitre, il a remarqué que sa brayette était ouverte. Il a eu une idée : il a demandé à tout le monde de fermer les yeux pour prier.
Pendant que leurs yeux étaient fermés, il a fermé sa brayette, mais sa cravatte s’est coincée dedans ! Nous pouvons tous imaginer sa question : « Que faire ? »
Tu peux accepter ton incapacité à changer la situation, t’asseoir et profiter de la joie de rouspéter le reste de ta vie. Ou...
Si tu ne peux pas faire ce que tu veux faire, fais ce que tu peux. Même si ce n’est qu’un petit pas, fais ce que tu peux. Arrête de te plaindre à propos de quelqu’un d’autre, en disant à quel point tu es malchanceux, etc. Fais ce que tu peux.
« La porte tourne sur ses gonds, le paresseux se retourne dans son lit. Le paresseux plonge sa main dans le plat mais trouve trop fatigant de l'amener jusqu'à sa bouche. » (Prov. 26:13, 14 BFC)
Se plaindre, c’est plus facile que d’agir. Pourquoi cesser ces joutes verbales avec son épouse quand il peut s’évader en imaginant à quel point sa vie serait merveilleuse avec cette belle jeune femme au travail ?
Pourquoi cesser d’essayer de transformer son époux quand il en a tellement besoin ? Pourquoi cesser de paresser au travail quand on est tellement mal payé et que le patron est si injuste ?
Pense à un domaine de ta vie dans lequel tu es bloqué. Que pourrais-tu y faire ? Fais le !
« Mais, tu sais... »
Allez paresseux ! Tu as tendu la main et saisi la nourriture. Ramène-la dans ta bouche. Tu peux le faire.
Une amélioration de 25 % ?
Améliore ton mariage d’au moins 25 à 50 % en te donnant à fond, peu importe ce que ton conjoint fait. Améliore ton travail en trouvant de la fierté dans le travail bien fait. Aide ton église à retrouver la vie en étant présent à chaque réunion, en chantant de tout ton cœur (même si cela empêche ton voisin de dormir), en priant de toutes les fibres de ton être et en refusant de prendre part aux critiques et aux commérages. Tu peux le faire.
En attendant le grand réveil du siècle, fais déjà ce que tu peux faire maintenant. Lis la Parole et APPLIQUE-la à ta vie. Prie régulièrement, même si tu ne ressens rien. Manifeste la vie de Christ en toi pour que les autres voient que la foi véritable apporte vraiment quelque chose.
Ne te satisfais pas d’un : « C’est comme ça. Il faut simplement l’accepter ». Fais ce que tu peux, même si ce n’est pas grand-chose. Fais-le, c’est tout.
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Hmmm …
« Offre moi la chance de contribuer et je travaillerai dur, en étant concentré et, une fois que je commencerai à voir du progrès, je m’y consacrerai avec passion. » Travailler avant d’être passionné mesure notre talent en termes de contribution, non en un modèle idéalisé de perfection. La passion naît quand on se sent nécessaire, quand on approche de la maîtrise, quand on fait un travail qui compte vraiment. Seth Godin