Recette pour une vie débordante
- Écrit par David Porter
- Soyez le premier à commenter!
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
« Ne portez de jugement contre personne et Dieu ne vous jugera pas non plus; ne condamnez pas les autres et Dieu ne vous condamnera pas; pardonnez aux autres et Dieu vous pardonnera. Donnez aux autres et Dieu vous donnera: on versera dans la grande poche de votre vêtement une bonne mesure, bien serrée et secouée, débordante. Dieu mesurera ses dons envers vous avec la mesure même que vous employez pour les autres. » (Luc 6 : 37-38, BFC)
Les docteurs d’aujourd’hui me sidèrent. Tes genoux ne fonctionnent plus ? Ils les remplacent ! Une mauvaise hanche ? Pas de problème, il y a une opération pour cela.
Personnellement, j’attends qu’ils commencent les chirurgies de remplacement de cerveau. Le mien est un peu usé. Je dis à ma femme que nous devrions travailler ensemble, parce qu’il ne me reste qu’une moitié de cerveau et qu’elle n’en a plus qu’un demi, elle aussi. On pourrait croire qu’un demi cerveau plus un autre demi ferait un cerveau entier. Mais non, c’est toujours un demi.
Actuellement, nous faisons des progrès en ce qui concerne les cerveaux artificiels. Aujourd’hui, nous avons les IA – Intelligence Artificielle (ou Ignorance Artificielle). J’aime ces émissions où l’on voit une pièce comme la verrait un robot. Quelqu’un entre et on entend un son mécanique tandis que la petite machine fait le point sur cette personne. « Homme blanc. La soixantaine. Devrait perdre 5kg. A un air bizarre. » Ensuite, un rayon mortel jaillit du robot et rôtit le pauvre gars. Une voix mécanique annonce : « Menace éliminée. »
Nous sommes un peu comme ce robot.
Menace éliminée
Nous jugeons et évaluons constamment les autres. Notre jugement en révèle davantage à notre sujet – nos valeurs, nos antécédents, notre fierté, notre insécurité – qu’il n’en révèle sur la personne que nous jugeons.
Si nous avons une mauvaise opinion des autres, cela peut révéler l’une ou l’autre de ces deux choses : soit nous avons une mauvaise opinion de nous-mêmes et nous essayons d’abaisser les autres à notre niveau, soit nous sommes arrogants et pensons que personne n’est aussi compétent, intelligent et bon que nous.
Aucune de ces attitudes ne me semble saine.
Quand on passe son temps à juger les autres, on finit par être jugés aussi, à la fois par Dieu et par les autres. Qui pourrait tenir le coup face à un examen aussi minutieux ?
Wouah ! Donc, il faut être « Alice au Pays des Merveilles », béatement aveugle, délicieusement naïf devant les fautes des autres ? Cela pourrait nous exploser au visage. Nous devons être honnêtes et lucides dans notre évaluation des autres. Si quelqu’un a mangé de l’ail et de l’oignon, nous reculons d’un pas ou deux, mais nous continuons à parler. Et nous lui offrons discrètement des Tic Tac.
Mais le genre de jugement dont Jésus parle conduit à la condamnation et la condamnation implique une finalité qui ne laisse place ni à la miséricorde, ni au changement. « Je t’ai jugé et tu vas aller en prison où tu serviras jusqu’au terme de ta peine ! Tu récoltes le résultat de tes actions. »
Profilage
Nous sommes constamment en train de « profiler » les autres. Nous mettons les gens qui sont beaux dans une catégorie et nous leur donnons une longueur d’avance. Les gens quelconques doivent
rester tout en arrière. « Il est trop blanc, trop noir, trop rouge. Elle est trop maigre, trop grosse, infirme, handicapée, etc. » Certaines des meilleures personnes que j’aie jamais rencontrées m’ont paru très bizarres de prime abord (tous mes amis qui lisent ces lignes se demandent immédiatement : « est-ce qu’il parle de moi ? »
Notre travail n’est pas de juger ni de condamner les autres. Jésus a le droit de nous juger mais il ne le fait pas. Il prie pour nous et nous aime d’une façon incroyable. (Romains 8:34,3). Le diable essaye de nous juger et de nous condamner mais le Seigneur le fait taire (Zacharie 3:1,2).
Si le Seigneur ne laisse pas Satan juger et condamner mon frère, qui suis-je pour le faire ? SELAH (fais une pause et réfléchis-y !)
Si nous cherchons des imperfections, nous en trouverons. Si nous cherchons les fruits de Dieu chez Ses enfants, nous les trouverons.
Comment agir envers notre frère moins-que-parfait ? Nous savons comment il est et nous l’aimons. Tout comme l’Esprit de Dieu nous remplit et attise les dons spirituels dans notre vie, Il attise aussi notre amour pour les autres.
L’amour voit l’invisible
Le jugement et la condamnation voient la condition de mon frère comme définitive. L’amour le voit dans un processus de changement, en train de devenir tel que Dieu le veut, même si nous devons plisser les yeux pour voir les signes de la gloire de Dieu en lui. (2 Corinthiens 3:18)
L’amour de Dieu qui remplit notre cœur -
- Est bon et patient.
- Il n’est pas fier (le jugement et la condamnation dégoulinent souvent d’un cœur fier).
- L’amour n’est pas envieux (est-ce que l’envie ne serait pas une motivation pour condamner les autres?)
- L’amour ne se vante pas, ne s’enfle pas d’orgueil (nous ne croyons pas que nous sommes les seuls à avoir tout compris).
- Il n’est pas agressif (envers notre femme, notre mari ni nos enfants)
- Il ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne soupçonne pas le mal,
- Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit de la vérité ;
- Il protège toujours.
L’amour est toujours confiant, toujours plein d’espoir… Wouah ! Attends une minute ! L’amour voit son frère non comme un criminel qui doit être condamné, mais comme une œuvre de Dieu en cours. Nous continuons d’espérer le changement parce que nous prions pour lui, nous aimons pour tirer vers lui, nous nous accrochons à lui. Nous refusons d’enfermer nos frères dans la prison de notre esprit. Nous sommes là pour eux et nous anticipons leur croissance.
L’amour persévère toujours. (Il ne cesse jamais d’espérer, ne cesse jamais de vouloir le meilleur pour cette personne. Nous ne nous laissons jamais aller à un désir de vengeance.)
(D’après 1 Corinthiens 13).
« Ô Seigneur, fais de moi cet homme par Ton Esprit. Je n’en suis pas encore là, alors s’il te plaît, sois patient avec moi. »
Voilà une question pour toi : qui est la personne que tu connais qui vit le plus comme cela ? Pour ma part, je pense à plusieurs personnes – pas parfaites, rassure-toi, mais qui croient en l’autre et l’aide à grandir par leurs prières, leur exemple et leurs encouragements. Parle-moi un peu de cette personne.