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La troisième fois fut la bonne !

aDaouda (David) est le fils aîné d’une famille musulmane de six enfants du nord-est de la Côte d’Ivoire. Dès l’enfance, ses père et mère l’ont éduqué dans la pratique des principes fondamentaux de la religion musulmane.

A l’âge de six ans, il a du quitter ses parents, qui vivent au village,  pour la ville (Bouna),  afin d’être scolarisé à l’école française au CP. Il vivait avec sa grand-mère maternelle, une musulmane pratiquante qui l’aimait beaucoup.

« Dans l’optique de me protéger des agressions des autres enfants à l’école et en dehors de l’école, grand-mère m’a confié aux enfants de notre voisin qui étaient plus grands que moi. En effet, ce voisin n’était pas musulman, mais chrétien de l’Eglise Protestante Baptiste Libre. »

Lors des fêtes de Noël, les enfants du voisin venaient demander à la grand-mère l’autorisation pour que David aille à l’église avec eux pour les festivités de Noël. La grand-mère acceptait. Ces festivités étaient marquées par des projections de films sur Jésus, des concerts de chants et la distribution de livres et de biscuits aux enfants.

David fut marqué par ce qu’il a vu : « La première fois à l’église, j’ai été touché par les chants et le film, qui,  jusqu’à ce jour sont gravés dans mon cœur.

« Par  la suite,  c’est moi-même qui demandais la permission à grand-mère pour aller suivre les projections de films et les concerts d’évangélisation à l’église. Elle acceptait, sans voir en cela un danger pour ma foi musulmane.

« Je continuais à pratiquer la religion de mes parents, mais j’aimais énormément la manière de faire des chrétiens (chants et prières) ; la graine était semée. »

Le catalyseur d’une foi naissante

Dans les années 80, il y avait une église des assemblées de Dieu implantée à Bouna. Cette année là, la grand-mère de David était en voyage à la capitale pour plus de six mois pour la naissance du fils de son oncle. Il vivait avec sa grande cousine et celle-ci lui accordait beaucoup plus de « liberté ». 

« En effet, l’absence de grand-mère m’a permis de participer à toutes les campagnes d’évangélisation précédant l’implantation de l’église » dit David. « C’est d’ailleurs au cours d’une de ces campagnes que j’ai répondu à l’appel de l’évangéliste en acceptant le Seigneur Jésus-Christ dans mon cœur. »

Petit chrétien, grande épreuve

Après cela, il a arrêté de pratiquer la religion musulmane.

Mais, une grosse épreuve le guettait. Quelques semaines après sa conversion, ils étaient en congés de pâques, alors David est retourné au village.

« Arrivé au village, je ne participais plus aux différentes prières quotidiennes ; je me retirais hors du village, dans la broussaille pour prier mon Seigneur Jésus. En effet, je n’étais pas le seul converti de la famille ; mon cousin âgé de deux ans de plus que moi avait aussi donné sa vie au Seigneur Jésus.

« Très vite cela s’est su dans la famille, puisque nous ne participions pas aux cinq prières quotidiennes.

« Mon père m’a gentiment demandé d’abandonner cette religion des ‘ blancs ’ et de revenir à l’Islam, ce que j’ai refusé. Face à mon refus, il a décidé que je n’irai plus à l’école et que j’allais rester au village auprès de lui afin de l’aider dans les travaux champêtres. »

Le père était très sérieux dans sa position mais son frère cadet l’a ramené à la raison en lui disant que David était un enfant, donc n’était pas conscient de ce qu’il faisait.

Son père l’a ainsi laissé repartir.

De retour des congés de pâques, il participait aux réunions de l’église nouvellement implantée ; il suivait les cours du baptême.

Recours à la force

Un mardi soir, toute la famille paternelle était réunie en ville (Bouna), pour cause d’un décès.

« Ce soir là, après le repas, ayant entendu des chants provenant de l’église (qui était en face), j’ai pris congé de mes parents avec pour prétexte que je rentrais chez grand-mère pour dormir.

« Mais, grande fut ma surprise, lorsque, quelques instants après mon entrée à l’église (par une autre entrée que la principale), le frère aîné de mon père fit irruption dans l’église, arrêtant le déroulement de la réunion, en disant au pasteur qu’il était venu chercher son fils qui était musulman et qui n’avait pas le droit d’être parmi eux.

« Mon grand-papa m’a ainsi saisi et m’a copieusement bastonné depuis l’enceinte de l’église jusqu’à la maison familiale. Il m’a prévu que si je remettais encore mes pieds à l’église, il me tuerait.»

Ce soir là, David a abandonné et il s’était retourné à Islam avec plus de ferveur. La première fois ne fut pas la bonne !

David se souvient de cette époque : « Je fuyais désormais les frères et sœurs chrétiens. Tous ceux qui me croisaient par mégarde me répétaient cette même phrase : ‘ L’église ne cesse de prier pour toi ’. »

Ainsi, du collège au lycée, il pratiquait la religion musulmane avec conviction et fidélité. « Mais je n’avais pas du tout la paix dans mon cœur. Il y avait comme un profond vide que la pratique de l’Islam ne pouvait combler. »

Pendant les vacances scolaires de l’année ‘92, un jeune de son quartier s’approcha et lui parla de Jésus.

« Encore ton affaire d’alléluia ! »

« J’ai ouvert mon cœur à ce jeune et par la suite j’ai commencé à fréquenter l’église de Cocody. »

Durant toute l’année universitaire, il suivait les réunions à l’église et acceptait les visites des frères de l’église à la maison. Il habitait chez son oncle (fils de sa grand-mère maternelle) qui lui accordait plus de liberté.

« Pendant les vacances universitaires de 1993, nouvellement converti, j’ai décidé d’aller voir mes parents au village ; c’était une demande expresse de mon père et ma mère, qui ne m’avaient pas vu depuis deux ans et demi. Les frères de l’église chargés de mon suivi spirituel n’étaient pas du tout d’accord, mais je les ai rassuré que ma foi serait intacte. 

« Au village, au moment de l’heure de la prière, je n’y participai pas. Mon père me demanda de faire mes ablutions et de prier ; je lui répondis que j’étais devenu chrétien. Il s’écria : « tu es encore revenu à ton affaire d’alléluia ! »

« Mon père informa son ami, l’imam du village de ma conversion au christianisme et sur le champ, une réunion de famille fut convoquée d’urgence. »

Abandon de la foi chrétienne : pression

Après cette réunion, David a progressivement abandonné le Seigneur Jésus-Christ. « Ils m’ont fait un véritable lavage de cerveau, mettant à plat toute ma foi chrétienne, ce, avec pour appui le coran et leurs expériences en tant que musulmans. Ils m’avaient surtout indiqué que chrétiens et musulmans adorent le seul et même dieu ; ce qui est en réalité faux. »

De retour à Abidjan, il ne partait plus à l’église et il répondait aux chrétiens par les arguments que ses parents lui avaient enseignés lors de ses vacances au village.

La seconde fois non plus ne fut pas la bonne !

« Dès lors, je m’étais retourné à l’Islam avec un zèle sans précédent. J’étais devenu un musulman très pratiquant avec une énorme volonté de vivre le Coran. »

Mais quelque chose manquait.

« Plus je vivais ma religion, plus le vide dans mon cœur devenait profond ; j’avais une pression intérieure indescriptible qui me poussait à tendre vers la perfection, mais je n’y arrivais pas. De ce fait, j’avais de l’angoisse à l’intérieur de moi et je n’étais pas en paix avec moi-même.

« Dans mon cœur, s’était engagé un véritable combat avec moi-même : revenir de tout mon cœur au Seigneur Jésus ou continuer à être un musulman assoiffé. »

Retour à la foi chrétienne le 30 octobre 1998

C’est ainsi que le 30 Octobre 1998, David se trouvait en chemin pour la maison après une journée de travail en entreprise en tant que stagiaire.

« Je ressentais au plus profond de mon cœur l’appel du Seigneur Jésus-Christ et je n’ai point résisté à l’invitation du Maître. Je lui ai ouvert mon cœur et j’ai dis à une collègue : ‘ aujourd’hui, je deviens chrétien, je refuse de vivre cette vie d’hypocrisie ’.

« Je priais à la maison et lisais régulièrement le nouveau testament. »

Mais il  restait des questions. Quels arguments  allait-il donner à ses parents et aux anciens amis musulmans ? « Pourquoi as-tu abandonné la religion de tes parents ? Quelle est la différence entre le christianisme et l’islam ? »

Le rendez-vous du Seigneur

Le mercredi 11 novembre 1998, il est allé à l’église. Il y avait un séminaire animé par Moussa Koné, fils d’Iman et ancien musulman converti au christianisme. 

« Le frère Moussa Koné avait répondu à toutes les questions que je me posais depuis un certain temps comme si quelqu’un lui avait communiqué ma liste de questions auparavant.»

Ce séminaire a été le rendez-vous définitif avec le Seigneur et à partir de là, il s’est engagé totalement avec le Seigneur.

Après son baptême en avril 1999, il a écrit une lettre à son père et sa mère pour les informer de sa conversion au christianisme.

« Ouf ! Enfin, la troisième fois fut la bonne. » dit David  « Alléluia, gloire et honneur au Seigneur Jésus-Christ pour sa grande patience à mon égard. »

« Surtout n’oubliez pas que l’église ne cessait de prier pour moi. Je suis le véritable produit de la prière de l’église. » 

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Image: StockSnap.io, Anthony Delanoix

Dernière modification lemardi, 03 mai 2016 14:59

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